GRAINES DE ROBERT

Le Château d'Avauges

Le château d'Avauges est situé entre la Turdine et le ruisseau de Batailly, il avait le titre de baronnie. Toutes ses fortifications ont disparu, probablement à la suite des guerres de religion qui ensanglantèrent la fin du XVIe siècle. Un château moderne a remplacé l'ancienne maison forte dont les seigneurs, Varey et d'Albon, relevaient des « moinillons » de Savigny.

La famille d'Albon, au dire de certains généalogistes, serait une des plus anciennes de France. En 1306, Guillaume de Varey, d'une famille d'échevins lyonnais appartenant à la corporation des drapiers, acquit, de Jean de Varennes, les terres d'Avauges et de Varennes, à Saint-Romain-de-Popey, avec tous les droits qui relevaient de ces deux seigneuries dans les paroisses de Saint-Forgeux, Villechenève, Ancy, Montrottier, Longessaigne et, généralement, tout ce que possédait le vendeur depuis la Saône jusqu'au pont d'Alaï.

Au XIXe siècle, un majorat au titre de marquis a été constitué, le 11 juillet 1820, par André-Suzanne d'Albon, ancien maire de Lyon.

Au hameau de Clévy, une chapelle gothique dédiée à la Vierge et aurait existé un couvent du tiers-ordre de Saint-François. En face de la chapelle, une pierre à écuelle sur laquelle les mères inquiètes de la santé de leurs enfants, venaint en pèlerinage.

A Varenne, qui fut autrefois siège de la justice, existent encore les ruines d'une tour qui date, dit-on, des Romains.

La partie sud du village a été témoin d'une défaite de la petite armée du général de Précy, cachée dans les bois de l'Arjoux et du Popey. Des soldats de l'armée conventionnelle, guidés par des paysans de Saint-Romain, trouvèrent les fugitifs dans les bois des vallons de Varenne et, après les avoir mis à mort, les enterrèrent, à la place même où avait eu lieu le massacre. Des défrichements ont fait découvrir il y a quelques années des ossements humains qu'on suppose provenir de ces malheureux « muscadins ».