Septembre, Octobre les mois des boutures

Suivant les conseils de  SAINE ABONDANCE

Septembre octobre sont les mois des boutures, et plus particulièrement celles d’arbustes comme le sureau, le jasmin, le fuchsia, le bougainvillier, le laurier cerise, le rosier, le forsythia et j’en passe.

Pourquoi ?

Parce que tous ces végétaux ont profité de l’été pour faire pousser de nouvelles tiges : elles sont toutes neuves, saines, pleines de vitalité ET encore toutes tendres.

Ces jeunes pousses sont faciles à reconnaitre, leur bois n’est pas tout à fait formé. Leurs tiges sont encore vertes et flexibles.

Regardez par vous-même ici :

On peut comparer sur cette photo un rameau de l’année (vert),
par rapport à un rameau plus âgé (avec sa tige marron, le bois est bien formé)

Ce sont les rameaux de l’année qui nous intéressent 

Ces tiges récentes sont faciles à bouturer. Ensuite, il sera trop tard, car elles vont terminer leur lignification, ce qui compliquera leur multiplication.

Septembre est ainsi la bonne période pour vous enrichir de dizaines de nouveaux plants GRATUITS que vous pourrez planter ou échanger.

Et c’est tout naturellement que j’ai pensé à vous  

Voici, en image, les 10 étapes pour réussir ce bouturage. 

Pour vous montrer comment faire, j’ai fait l’exercice sur un cotonéaster à feuilles de saule (Cotoneaster salicifolius), très courant dans les haies. Mais bien évidemment, ces gestes fonctionnent avec d’autres arbustes.

Etape 1 : choisissez de beaux rameaux de l’année encore tout tendre sur votre arbre (astuce : s’ils se plient facilement, ce sont assurément des rameaux de l’année)

Les nouvelles pousses de l’année de mon cotonéaster 
 

Etape 2 : coupez les extrémités des rameaux de 30 – 40 cm de longueur, pas moins

Mon rameau de cotonéaster pour créer 2-3 boutures avec !
 

Etape 3 : coupez la pointe du rameau 
Il faut couper la partie « herbacée », celle toute molle comme une herbe, cette partie étant trop fragile, elle ne supportera pas le bouturage, et en plus, cette coupe stimulera la production de rameaux secondaires.

Je coupe l’extrémité herbacée du rameau de cotonéaster 
Bien au-dessus du nœud 

Etape 4 : découpez des tronçons de 10-15 cm. Coupez systématiquement sous un nœud.

Le « nœud », ou encore « l’œil » c’est tout simplement la sorte de bourgeon juste en-dessous d’une feuille. Regardez :

Je découpe la fin de ma bouture.
Je garde bien un tronçon de 10-15 cm
Et je coupe cette fois-ci en dessous du nœud

Etape 5 : supprimez les feuilles de la base du tronçon. Ne laissez que 3 feuilles maximum
Grosso modo, je laisse autant de feuilles dans la partie aérienne que de nœuds sans feuilles qui seront enterrés, pour donner de nouvelles racines 

Coupez les feuilles de la base du tronçon…

… me voici avec 2 boutures prêtes à partir du rameau
de l’année initial.
3 feuilles laissées, pour 3 nœuds à enterrer.

Etape 6 (facultatif, mais la bouture réussie mieux si on la fait) : badigeonnez la base des boutures avec de l’eau de saule

L’eau de saule stimule la formation des racines d’une bouture. 
Pour la réaliser, il suffit de faire tremper pendant 4-6 semaines des branches de saule dans de l’eau. Un gel se forme alors en surface : c’est lui qu’on récupère et qu’on badigeonne sur l’extrémité des tronçons des tiges, juste avant leur plantation

Etape 7 : plantez vos boutures à 7 cm environ de profondeur, dans un mélange de terreau et de sable (pour qu’il soit très drainant) et arrosez abondamment.

Etape 8 : couvrez vos boutures avec un couvercle translucide (cela peut être une cloche en plastique, une demi-bouteille en plastique).

Cette étape permet de saturer l’air en humidité, la bouture transpirera moins. Ses chances de faire des racines sont augmentées.

Les boutures à l’étouffée dans une bouteille en plastique

Etape 9 : Après 3 semaines minimum, retirez le couvercle et repiquez les boutures dans un pot pour leur permettre de s’épanouir un peu plus.

Etape 10 : l’automne suivant, vos boutures seront prêtes à être plantées en pleine terre.

Il est temps de prendre soin de vous,
et de vos boutures !

Florence
Saine Abondance