GRAINES DE ROBERT

Ces métiers à tisser vont quitter Saint-Clément-sur-Valsonne

À Saint-Clément-sous-Valsonne, les métiers à tisser devraient bientôt disparaître de l'Atelier local 505

L’association Patrimoine clémentois a sauvegardé huit métiers à tisser issus d’une époque où le textile était roi dans la région. Mais le local dans lequel ils sont installés n’est plus aux normes : d’ici à la fin de l’année, les machines seront données ou vendues et les lieux devront être restitués à la mairie.

Les machines appartiennent à Alain Jancenelle, trésorier de l’association du Patrimoine clémentois, qui les a remontées et les a révisées en compagnie des autres bénévoles de la structure associative.

La mise en conformité des installations électriques proposée

Face aux risques évoqués par la municipalité suite aux observations faites par l’Apave, l’association du Patrimoine clémentois s’était dite prête à mettre le local communal en conformité.

De l’extérieur, ce bâtiment de la rue des Grands Ponts ne paye pas de mine. Pourtant, à l’intérieur se trouvent huit métiers à tisser, dont le plus récent date de 1975 et le plus ancien de 1910.

« Nous proposons de prévoir les mises en sécurité des branchements électriques, des grilles de protection, afin d’éviter tous risques d’accident. Nous pensons par cette proposition, satisfaire les contraintes révélées par l’APAVE lors de son passage, et qui sont telles des autres Ateliers (La Bâtie-Mongascon, Soierie vivante, musée de Bourgoin…) ».

MAURICE CHERMETTE (président de l'association du Patrimoine clémentois)

Dans une lettre d’information à la presse, Alain Jancenelle, au nom des bénévoles de la structure associative, annonce que la « maire suite à un contrôle Apave justifié par principe de précaution, a décidé de mettre un terme à l’activité du Patrimoine malgré la proposition […] pour la mise en conformité [avec un] devis établi par un professionnel électricien à 3.800 euros.

« Pas envie de me battre »

Lors de l’ouverture au public, « la mairie était enchantée », se souvient Alain Jancenelle. Celui « qui, enfant, dormait dans les métiers à tisser » est la quatrième génération de sa famille à travailler dans le textile. « Ce que je fais ici, montrer aux gens, c’est pour la tradition », raconte-t-il au Progrès. L’association a en effet proposé, au cours de la dernière...

"Le Progès de mars 2023" Un héritage qui ne tient plus qu’à un fil. Dans quelques mois, la petite dizaine de métiers à tisser d’Alain Jancenelle, mise à la disposition de l’association Patrimoine clémentois, doit quitter le local communal de la rue des Grands-Ponts. La fin d’une aventure qui aura duré dix ans.

Condensé des journaux "Le Pays et Le Progrès" du 21 mars 2024

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