GRAINES DE ROBERT

Thomas Pesquet sera-t-il le 13e homme à marcher sur la Lune ?

Avec LUNA, l’Europe est «embarquée pour le retour vers la Lune», dit Thomas Pesquet

Le Français a testé, mercredi 25 septembre au Centre aérospatial allemand (DLR) de Cologne, cette installation « unique au monde », qui reproduit l’environnement lunaire et doit permettre d’entraîner les astronautes et de tester les matériels qui iront un jour sur la Lune.

Comment s’est passée votre première « sortie » ? Avec Matthias (Maurer, autre astronaute de l’Agence spatiale européenne, ndlr), on a répété à quoi ressemblerait une sortie sur la surface de la Lune dans des scaphandres de 25 kg avec des équipements pour la géologie, la communication, pour déployer des antennes, analyser des roches…

Ce qui m’a surpris, c’est la lumière rasante qui sera celle sur la Lune, surtout au pôle Sud. On a beaucoup de mal à évaluer le relief, avec ce régolithe (l'épaisse couche de poussière qui recouvre la surface lunaire, ndlr), où on s’enfonce. Dès qu’on sortait du chemin, arriver à repérer où poser ses pieds, c'était une autre paire de manches. Ce qui est marquant, c’est aussi la lenteur. On n’est pas sur Terre, on est beaucoup moins habile. Ca m’a rappelé mes sorties extravéhiculaires de la station spatiale internationale (ISS).

La raison de son enthousiasme repose notamment sur le fait qu’il a un rôle à jouer dans cette nouvelle mission de retour sur la Lune, qui pourrait avoir lieu dès 2025 : Thomas Pesquet sera-t-il le 13e homme à marcher sur la Lune ?

 Il ajoute : « Il y a trois vols qui sont déjà négociés, entre 2027 et 2030. Chaque mission comporte deux ans d’entraînement au moins. » Thomas Pesquet devrait savoir donc savoir très rapidement si il fera partie des élus des prochaines missions.